Oui, on a encore le droit d’être con. Très con même. Le droit de dire ou de faire des choses débiles, stupides, idiotes, insensées, sotte, absurdes ou crétines.

Cessons de prendre la connerie pour ce qu’elle n’est pas : préméditée, volontaire, ciblée. L’important est dans l’intention : la connerie, au sens de bourde, n’est jamais volontaire. Essayer de la caractériser, de l' »identitariser », est aussi con que la connerie elle-même.

A ce propos, conne est certainement l’adjectif qui qualifie le mieux la dernière polémique progressiste.

Dove, cette marque de produits de beauté qui a délibérément choisi de casser les codes en affichant des femmes de toutes tailles et de toutes couleurs alors que ses concurrents affichaient encore des ados anorexiques, se retrouve au centre d’une polémique pour racisme.

Les snipers borgnes du politiquement correct ont encore frappé. Ainsi le message de cette pub, très conne il faut l’avouer, serait que les Noirs sont sales. Donc boycott du savon Dove, voire de toute la marque.

Après s’être battu contre les stéréotypes, voici Dove se lancer dans une campagne ruinant volontairement son image de marque. Parfaitement logique.

Il faut de toute urgence réhabiliter la connerie. Vive la connerie et vive le devoir de la dénoncer comme telle.