Etrange sortie de Fatiha Agag-Boudjahlat dans Les Contrariantes, l’excellent Podcast de Peggy Sastre et Ferghane Azihari.

A la minute 27, Agag-Boudjahlat est interrogée sur l’analogie faite par Philippe Val lors d’un précédent Podcast.

Soulignant qu’en dépit de la Shoah, Israël entretient des relations amicales avec l’Allemagne, à l’inverse de la relation entre l’Algérie et la France, fondée sur une forte rancoeur…

Réponse d’Agag-Boudjahlat : « Cette analogie est complètement stupide car Israël n’existait pas donc l’Allemagne n’a pas essayé de l’occuper…« . Mais surtout « Israël a abondamment utilisé la culpabilité allemande. C’est comme ça Israël s’est dotée des sous-marins et de la dissuasion nucléaire dont Israël dispose. C’est qu’à chaque fois, ils disent aux Allemands : « Shoah » et hop, ils en ont fait un instrument de politique extérieure et c’est de bonne guerre. Ils ont eu ce piège là où l’Allemagne se sentait tellement coupable qu’elle a accédé à ses demandes« .

Qualifier de stupide des propos avec lesquels on n’est pas d’accord est franchement stupide. Mais surtout, ces propos rappellent le « business de la pleurniche », fond de commerce puant d’un antisémite notoire déguisé en humoriste.

Israël entretient d’excellentes relations avec de nombreux pays, dont de plus en plus de pays musulmans. Au prétexte que l’Allemagne nazie fut responsable de la Shoah, Israël ne devrait entretenir aucune relation pour ne pas être accusée de jouer sur la corde sensible ?

Parce que l’Allemagne a admis sa responsabilité dans le fiasco des JO de Munich en 1972, Israël devrait s’interdire tout échange avec elle ?

Cela n’a évidemment aucun sens et ce n’est pas à l’honneur de Fatiha Agag-Boudjahlat.

Après avoir dénoncé pendant une heure les problèmes d’intégration des immigrés algériens en France, cette crispation sur Israël montre que l’ouverture a ses limites. Et elles s’arrêtent à la frontiere d’Israël.